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Néo-impressionnisme

Mouvement artistique

Le pointillisme est un mouvement artistique de la peinture et une technique picturale qui utilise de petites zones de couleur juxtaposées plutôt que des mélanges de pâtes colorées. La peinture par touches était connue depuis le XVIe siècle au moins ; Georges Seurat en a fait dans les années 1880 un système, que la critique a désigné, de façon plutôt péjorative, comme pointillisme. Paul Signac l'a théorisé sous le nom de « divisionnisme ».


Le procédé et le discours théorique de Signac ont séduit pendant quelques années, essentiellement en France et en Belgique, des peintres comme Camille Pissarro, Maximilien Luce, Théo van Rysselberghe, classés dans un courant artistique, dit « néo-impressionniste », issu de l'impressionnisme d'une part, et de ce que Seurat a tiré des recherches optiques de Michel-Eugène Chevreul et des écrits de Charles Blanc, tandis qu'il s'attirait les sarcasmes de Paul Gauguin.


Georges Seurat exposa son tableau monumental Un dimanche après-midi à l'Île de la Grande Jatte en 1886 à la dernière exposition des impressionnistes. Ce tableau passe pour le manifeste du mouvement qui se détache des impressionnistes, un petit groupe d'adeptes de sa technique qui avait créé la Société des artistes indépendants en 1884, comprenant aux côtés de Seurat, Paul Signac, Camille et Lucien Pissarro.


Le divisionnisme, que défend Paul Signac, se différencie du procédé de peinture par points, que des peintres comme Henri Martin ont adopté. Il se base sur l'usage de couleurs pures et sur une théorie de la couleur et du contraste qui prétend qu'« il est peut-être facile de peindre plus lumineux […] mais en décolorant ; ou plus coloré, mais en assombrissant », et que ce procédé, seul, situe la couleur « au milieu du rayon qui, sur un cercle chromatique, va du centre — blanc — à la circonférence — noir. Et cette place lui assure un maximum de saturation, de puissance et de beauté[9] ».


Le critique d'art Félix Fénéon caractérise ces travaux fortement ancrés sur un discours théorique comme un tachisme. Il emploie le terme de « néo-impressionnisme » pour la première fois en 1886. Signac intitule son livre de 1899 : D'Eugène Delacroix au néo impressionnisme.


Le néo-impressionnisme a constitué, en opposition au mouvement contemporain du symbolisme, une « systématisation scientifique de l'impressionnisme[12] » avec ses défenseurs, dont Fénéon, ses adeptes et ses lieux d'exposition. Il s'est diffusé rapidement en Belgique grâce à Émile Verhaeren, qui demanda à Seurat de venir exposer à Bruxelles avec l'École de pointillisme de Paris (EPP) luministe, dont Théo van Rysselberghe et Henry Van de Velde sont les membres les plus connus. Ce dernier a permis l'expansion du mouvement vers l'Allemagne.


Après la mort de Seurat en 1891, Paul Signac prend la tête du mouvement. Le style évolue, les artistes peignent avec des touches de taille plus importante.


Ce mouvement prend fin dans les dernières années du XIXe siècle, mais son influence se ressent par la suite chez les fauves jusqu'aux expressionnistes allemands et aux sources de l'abstraction avec les premières œuvres de Wilhem Morgner ou de Vassily Kandinsky. Au début du XXe siècle, certains artistes comme Henri Matisse, Édouard Vuillard, Paul Klee, Robert Delaunay, s'inspirent du néo-impressionnisme ou pointillisme. Pablo Picasso expérimente le procédé pointilliste en 1901, puis en 1913-1914.


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Wikipédia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Néo-impressionnisme

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